
Installation qui combine verticalité et horizontalité, ligne et surface, trace et
effacement, mouvement pendulaire et immobilité. Le temps fugitif est
figuré par le balancement dont l’amplitude décroit jusqu’à cesser et par la
ride sur l’eau qui disparaît sitôt tracée; l’immobilité suggérant un temps
suspendu pour l’éternité…
La figuration du personnage introduit une dimension littéraire, dont le titre
donne le ton, résolument ironique et dérisoire. Il pourrait s’agir d’une
élucubration sur le thème de l’état du monde, empruntant à Voltaire les
citations en italique ci-dessous :
« Tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement fait pour la
meilleure fin »
Ainsi, le nez pour les lunettes, les jambes pour les chaussettes …
De même, l’eau trouble fut instituée pour escamoter tout ce qu’on ne veut
pas voir.
Flop ! Loin, noyé, aboli, plus de trace,
Tout juste une ride éphémère à la surface !
Et à nouveau, « tout est bien, tout va bien, tout va pour le mieux à la
surface du meilleur des mondes »
Le Grand Homme me pardonnera.
Le silence (rompu par ce bavardage) laisse, bien sûr, la place à toute autre
évocation que le Grand Flop pourrait induire.

